Une alimentation durable… c’est bon pour la santé !
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|Publié le : 24/02/2025

Sommaire
Les impacts de notre alimentation
On entend souvent que l’on devrait changer de régime alimentaire pour le bien de la planète. À raison : l’alimentation représente le quart des émissions de gaz à effet de serre de la France. À l’échelle individuelle, c’est donc en moyenne le second poste d’empreinte carbone après le transport. Du côté de l’empreinte eau, c’est encore plus important : l’alimentation représente les deux-tiers de l’empreinte. Chaque jour, ce sont plusieurs milliers de litres qui sont nécessaires pour produire la nourriture que nous ingurgitons.
Comme toujours, les moyennes cachent de très fortes disparités. L’empreinte carbone de l’alimentation varie en fait selon les pratiques alimentaires entre 500 et 2500 kgCO2e par an, soit un facteur 5 ! Quant à l’empreinte eau, elle se situe dans une fourchette qui va de 500 à 2000 L/jour, donc du simple au quadruple.
Il y a donc tout intérêt à passer à l’action ! Mais pour une fois, nous ne vous dirons pas de le faire pour réduire vos empreintes sur la planète.
Une alimentation durable pour un corps en bonne santé
Comme alimentation et santé vont de pair, penchons-nous sur les dernières recommandations de Santé Publique France pour une alimentation saine.
Augmenter la consommation d’aliments d’origine végétale riches en fibres
De quoi parle-t-on exactement ? Fruits et légumes, légumes secs et féculents complets
Ça tombe bien, ce sont les champions des empreintes carbone et eau ! Les végétaux, vous pouvez en consommer sans compter (en pensant à privilégier ceux qui sont locaux, et de saison !).
Privilégier la consommation d’aliments riches en oméga 3
De quoi parle-t-on exactement ? Fruits à coque, poissons dont poisson gras une à deux fois par semaine), ainsi que l’huile d’olive.
Si votre consommation de poisson est raisonnable, et si vous privilégiez des poissons issus d’une pêche durable, ces recommandations sont parfaitement alignées avec les objectifs de réduction d’empreintes.
Réduire la consommation de viande et de charcuterie
Les viandes (en particulier la viande rouge) sont le poste d’empreinte le plus important, qu’il s’agisse de carbone ou d’eau. En effet, produire de la viande, c’est aussi produire l’alimentation des animaux qui seront ensuite tués. Sans compter les gaz “d’échappement” des ruminants, au potentiel d’effet de serre très important.
Faire attention à sa consommation d’aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés
Bien que ne disposant de peu de données sur l’empreinte des aliments transformés, l’ajout d’étapes de fabrication et d’une bonne dose d’emballages contribuent à alourdir les empreintes de ces produits.
Quant aux effets sur la santé, la liste ne fait que s’allonger…
Limiter la consommation de boissons sucrées et de boissons alcoolisées
Privilégiez des alternatives à l’empreinte plus faible, comme les sirops, les boissons fermentées… ou l’eau du robinet !
Réduire la consommation de sel et de produits salés
Ce ne sont pas les quelques grammes de sel qui affecteront votre empreinte carbone ou eau. Mais les produits salés sont souvent des produits transformés, d’origine animale (charcuteries, fromages, plats préparés). Les réduire est très bénéfique pour l’environnement.
Une consommation suffisante mais limitée de produits laitiers
D’origine animale, ces produits ont une empreinte carbone très importante. Tenez-vous en aux recommandations de Santé Publique France : 2 produits laitiers par jour (comme un yaourt et un morceau de fromage).
Une alimentation durable… pour beaucoup d’autres choses !
Pour le budget
Les produits d’origine animale sont en moyenne ceux qui pèsent le plus, dans le budget alimentation des ménages. Privilégier une alimentation plus végétale, qui fait la part belle aux légumineuses, c’est améliorer l’empreinte de son assiette, tout en réduisant son coût !
Pour une économie locale prospère
Consommer local et de saison, choisir avec soin les produits d’origine animale que l’on consomme (élevés à l’herbe, par exemple : le bon choix pour l’empreinte eau… et le bien-être animal !), c’est soutenir les producteurs locaux, et la résilience alimentaire de son territoire.
Pour prendre soin les uns des autres
Cuisiner un bon petit plat, c’est aussi consacrer du temps à soi, et à ses proches.
Mais surtout… Sélectionner des aliments bons et sains, c’est faire le choix du goût !
➡️ Je calcule l'empreinte de mon assiette (mais pas que...).
Sources :

Julie,
Julie est engagée depuis plus de dix ans dans la transition de notre société. Elle a rejoint l'équipe de Nos Gestes Climat en 2023 en tant que spécialiste carbone, et veille à la pédagogie du calculateur et des contenus publiés.